Date / Heure
Date(s) - 09/11/2018
8 h 30 min - 10 h 15 min
Emplacement
Ministère des Affaires étrangères, site Conventions
Zone de libre-échange, port franc, zone franche d’exportation, zone économique spéciale… toutes ces appellations renvoient aux parties d’un territoire généralement appelées zones franches dans lesquelles des marchandises produites ou stockées sont soustraites aux règles douanières de droit commun.
Envisagées comme des outils d’aide au développement et à la croissance économique, favorisant l’insertion de territoires et de sociétés dans l’économie internationale, ces free trade zone (FTZ) se sont multipliées depuis les années 1980 à la surface du globe, sous différentes formes (cités-Etat, zones régionales sur les territoires des grandes puissances…). Les pays d’Asie mais aussi ceux du Maghreb et du Moyen-Orient ont particulièrement utilisé ces espaces afin de développer leur économie
Ces zones franches constituent néanmoins, en raison de leur statut dérogatoire, des espaces plus vulnérables dans lesquelles des pratiques illégales diverses peuvent plus facilement prospérer et devenir un facteur aggravant du commerce illicite. A eux seuls, lacontrefaçon, trafic de drogue et d’espèce naturelles représentent environ 800 milliards de dollars selon les estimations de l’OCDE, seule organisation internationale à s’être véritablement emparée du sujet.
Jusqu’à présent, la question de la régulation des zones franches est demeurée un angle mort des processus internationaux. Aucune typologie complète ni aucun recensement international exhaustif n’ont été réalisés. Or, la promotion et le renforcement d’une mondialisation régulée ne sauraient se faire sans une mobilisation internationale sur la question de ces zones au rôle certes central mais parfois obscur.
Alors que l’OCDE s’apprête à finaliser son projet de guidelines, quel diagnostic de la situation à l’échelle internationale peut-on dresser des FTZ ? Quels sont les avantages et les inconvénients qui y sont attachés ? Comment ont-elles stimulé les développements industriels et commerciaux des Etats ? Comment s’implantent-elles et attirent-elles des investisseurs mais aussi des traffics illicites ? Quel est leur avenir dans la compétition territoriale mondiale ? Comment éviter les déviances illégales ? Quel modèle de gouvernance internationale pourrait-on envisager pour ces territoires ?
Intervenants :
Monsieur François BOST, Professeur de géographie à l’univeristé de Reims Champagne-Ardenne
Monsieur Jack RADISCH, Directeur de projet en charge de la Task Force on Counterring Illicit Trade, au sein de la Direction de la Gouvernance publique de l’OCDE
Monsieur Tomas GARCIA-LOMAS, Philip Morris International, Prévention et lutte contre le commerce illicite