Date / Heure
Date(s) - 25/01/2018
8 h 30 min - 14 h 30 min
Emplacement
Ministère des affaires étrangères, Centre de conférence ministériel
Le 29 août 2017, dans son discours aux ambassadeurs, le Président de la République indiquait que pour trouver sa place dans la mondialisation, la France devait redevenir « un lieu où l’on pense le monde ». Atteindre cet objectif implique d’abord de mobiliser l’ensemble des acteurs, d’horizons différents, du secteur public et privé, d’experts et de praticiens, pour favoriser une réflexion collective et œuvrer ensemble pour que cette mondialisation « ne soit pas exempte de toute règle » et ne devienne alors « l’ennemie de nos propres intérêts ».
Cela passe aussi par une meilleure appréhension des logiques qui sous-tendent et nourrissent la mondialisation : comprendre le passage d’un monde de droit à une économie des règles, et l’émergence d’une nouvelle géographie des normes où les acteurs, les « lieux », sont sans cesse en mouvement et où les relations d’interdépendance y sont renforcées, conduisant à un double paradoxe. On assiste d’une part à une fragilisation des droits nationaux ou régionaux, mais il n’y a jamais eu par ailleurs une si forte demande de droit, ce qui s’est manifesté par l’expansion du droit souple. D’autre part, le droit est devenu un espace de concurrence tout en étant aussi le domaine de multiples hybridations.
Cette matinée a pour ambition de réfléchir, en se concentrant plus spécifiquement sur les acteurs, les lieux et les normes, aux stratégies d’influence qui sont mises en œuvre pour peser dans la mondialisation et promouvoir des valeurs mais aussi des intérêts.
Quelles sont les stratégies des principaux acteurs ? Quels sont leurs outils pour influencer les règles du jeu ? Quels sont les lieux où s’articulent ces stratégies ? Comment ces lieux évoluent-ils ? Comment la France et l’Union européenne peuvent-elles faire prévaloir leurs vues en matière de régulation de la mondialisation ?