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Date / Heure
Date(s) - 23/03/2018
8 h 30 min - 10 h 15 min

Emplacement
Ministère des Affaires étrangères, site Conventions


Dans la course mondiale pour l’intelligence artificielle, chaque Etat adopte sa propre stratégie pour figurer au premier plan dans la maîtrise de cette technologie et pour bénéficier au maximum de ses potentialités socio-économiques. Celle de la France est en cours d’élaboration et sera notamment nourrie par les conclusions de la mission confiée au député et mathématicien Cédric Villani, rendues publiques fin mars 2018. De nombreux autres pays développent parallèlement leur propre stratégie, notamment l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, la Russie, et surtout les Etats-Unis et la Chine. Ces derniers s’appuient sur leurs puissantes entreprises du numérique (les GAFA et les BATX) pour asseoir leur leadership, en particulier grâce au volume important de données détenus par leurs écosystèmes respectifs.

Parallèlement à ses stratégies nationales, des discussions se mettent en place au niveau régional et multilatéral, sachant qu’il n’existe pas actuellement de définition agréée au niveau international de l’intelligence artificielle. L’Union Européenne publiera en cours d’année une stratégie européenne pour l’intelligence artificielle dans le cadre de la construction du marché unique numérique. Le Conseil de l’Europe a également lancé des travaux en la matière. L’OCDE de son côté prépare des recommandations dans le cadre du projet horizontal « Vers le numérique », travail impulsé par les pays du G7 lors de la ministérielle TIC de Takamatsu en 2016. Après l’adoption d’un document pour une intelligence artificielle centrée sur l’humain en 2017, les pays du G7 travaillent actuellement à l’élaboration d’un document sur les approches communes en matière d’intelligence artificielle, notamment pour garantir la confiance dans cette technologie, ainsi que l’inclusion.

Dans cette compétition à plusieurs échelles, les questions économiques, politiques et juridiques mais surtout prospectives sont infinies. Comment réguler ce champ de l’intelligence artificielle et poser les bonnes questions particulièrement en termes de responsabilité, de sécurité, de protection de la vie privée, d’éthique et de transparence et de droit de la propriété intellectuelle. Alors que de nombreuses règles existent déjà en la matière, faut-il créer un régime spécifique à l’intelligence artificielle et aux algorithmes ? Quelles seraient les conséquences d’un encadrement national ou international de l’intelligence artificielle sur l’innovation ? Dans cette course mondiale, quels sont les avantages stratégiques dont dispose l’économie européenne ?

Yann BONNET, Secrétaire général du Conseil National du numérique, membre de la mission Villani sur l’intelligence artificielle

Mathieu COULAUD, Head of Legal, Microsoft France

 Mme Karine PERSET, Analyste à la Direction de la Science, de la technologie et de l’innovation de l’OCDE

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À propos de l'auteur

Sarah Albertin

Avocate et juriste de formation, Sarah Albertin est spécialisée en droit européen (université Paris 2) et en droit pénal. Associée aux travaux de l’IHEJ depuis 2009, elle a d’abord travaillé à la coordination des émissions radiophoniques « Le Bien Commun » (devenues « Esprit de Justice »), produites par Antoine Garapon sur France Culture. Dans le même temps, Sarah Albertin a participé au programme Conventions sur les questions de droit global, en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères, et coordonné un projet de recherche sur le whistleblowing, en partenariat avec l’ESCP. Après une expérience professionnelle à New York au sein du cabinet d’avocats Kelley Drye, elle a obtenu le CAPA fin 2013 puis intégré le cabinet d’avocats VIGO à Paris, où elle a suivi des dossiers en droit pénal et droit pénal des affaires jusque fin 2014. Elle assure aujourd’hui des missions de veille documentaire et de recherche dans le cadre des projets Conventions sur la mondialisation.