Date / Heure
Date(s) - 17/05/2018
8 h 30 min - 10 h 15 min
Emplacement
Ministère des Affaires étrangères, site Conventions
La situation économique d’un pays influencera l’existence ou le développement d’une situation de crise pouvant déboucher sur un conflit militaire national ou international mais, réciproquement, les dynamiques de crises nationales ou internationales impactent fortement les acteurs économiques. Ces derniers ne mènent pas leurs activités que dans le cadre abstrait d’une mondialisation économique ouverte aux échanges marchands, ils agissent aussi dans des zones en conflit, qui menacent d’y basculer, ou qui tentent d’en sortir. Entreprises et multinationales se retrouvent alors prises ou parti-prenantes de dynamiques politiques, militaires, humanitaires qui bouleversent ou redessinent leur stratégie économique.
On peut distinguer les problématiques qui se posent plus particulièrement dans la phase de montée des tensions et les situations de pré-conflit (avec en particuliers le rôle que peuvent jouer les sanctions économiques), dans la phase de conflit ouvert lorsque la guerre éclate (quand la sécurité des lieux d’activités, des personnes expatriées et locales devient primordiale) et dans la phase de sortie du conflit (quand les investissements se font dans le cadre de la reconstruction d’un Etat de droit ou/et d’une nation, d’un accord de paix, etc.).
Dans ces différentes situations, où se situent les frontières – souvent exiguës – entre l’éthique, le judiciaire et le politique ? Comment traiter les questions de risques, de responsabilités et de neutralité des activités des entreprises qui s’avèrent particulièrement difficiles et parfois lourdes de conséquences dans ces zones à risques ?
Intervenants :
Patrick ALLARD, Consultant au CAPS, Centre d’analyse de prévision et de stratégie, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
Denis FAVIER, Directeur de la Surêté du Groupe Total
Me Simon FOREMAN, Avocat associé au sein du cabinet Courrégé-Foreman